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Fabrication du monte tuiles aka 'La grosse Bertha'

Une fois les liteaux posés vient la couverture. Nous avions 18 palettes soit environ 3500 tuiles à monter sur le toit. Vient alors la question de savoir comment on va s’y prendre.Nous aurions pû les monter à l’échelle. Après tout, à raison de 2 tuiles par voyage ça ne fait que 1750 aller-retours. Si ça vous dit n’hésitez pas mais nous on trouve qu’on y monte déjà suffisament à l’échelle. On se tourne alors vers les locations de monte-tuile. Les tarifs tournent autour de 100€ la journée. Vu la quantité de tuiles à monter nous doutons de pouvoir tout faire en un seul jour. L’idée de louer plusieurs jours et donc de laisser plusieurs centaines d’euros dans la location ne me réjouis pas vraiment.

C’est alors que je me suis souvenu de cette vidéo que j’avais vue il y a quelques mois. Ni une ni deux nous décidons de tenter le coup et de nous faire notre propre monte-tuile. Le gros avantage par rapport à une location, en dehors du coût, est que nous pourrons nous en servir pendant toute la durée de la couverture et monter les tuiles au fur et à mesure.

La première étape consiste à trouver un treuil. La plupart de ceux que l’on trouve dans le commerce fonctionnent sur le 12V. Cela ne nous arrange pas car nous avons du 220V et il faudrait soit un transformateur, soit une batterie de voiture que l’on devrait recharger régulièrement. Nous regardons alors du côté des palans. C’est le même principe qu’un treuil sauf qu’il est plus facile d’en trouver qui fonctionnent sur le 220V. Les prix tournent autour de 100€. Mais coup de chance, il y en a un à vendre sur leboncoin pas trop loin de chez nous et il fonctionne sur le 220V. Son prix 55€. Il n’a plus l’air tout jeune mais on tente le coup. Nous partons le récupérer il fonctionne, tout va bien.

Pendant ce temps on construit la structure du monte-charge. Les ingrédients :

  • Pour la structure :
    • 2 planches de 100*40 de 4m de long
    • d’autres planches pour croisillonner
  • Pour la partie mobile :
    • 1 plaque d’OSB 15mm
    • 2 equerres
    • 4 roulettes pour le dessous et 2 pour les côtés
    • 1 poulie
    • 1 barre de fer sur laquelle on viendra accrocher le crochet du palan
    • des planches à fixer sur les côtés pour éviter une sortie de route inopinée

On mélange le tout :

et voilà le résultat :

Bon ça c’est le côté rose de l’histoire, parce qu’avec le palan tout ne s’est pas passé exactement comme prévu. Lorsque nous somme allés le récupérer nous l’avons testé. Il fonctionnait sans problème. Le cable était bien un peu usagé mais peu importe nous le changerions. Nous l’achetons donc pour 55€ soit la moitié du prix du neuf. Plutôt une bonne affaire.

Le lendemain nous l’enlevons de son support pour le fixer sur le monte-tuile et là, comme disent les journalistes, “c’est le drame !!”. Impossible de le faire fonctionner. Pire encore : Dès que nous essayons de le brancher il fait tout disjoncter. Après plusieurs tentatives on voit même des flammes sortir du moteur. Bref, je me dit que je vient de perdre 55€ :( Le soir, une fois rentrés nous décidons tout de même de l’éxaminer de plus près. On démonte la bête et nous nous rendons compte que les 2 fils qui partent vers le bobinage, à force d’être pincés entre deux morceaux de métal se sont dénudés et font court-circuit. Je vous passe les détails de la réparation mais après un perçage, 2 dominos et un peu de chaterton il remarche comme sur des roulettes !!…

… Jusqu’au jour où nous démarrons la couverture. Après avoir monté 2 paquets de tuiles sans broncher, nouveau problème : Cette fois c’est l’interrupteur de la télécommande qui a fondu suite à un court-circuit. Après un petit tour chez bricomerlin pour acheter 2 boutons poussoir nous revoilà avec un monte-tuile qui fonctionne. Certes la télécommande est un peu plus…comment dire…artisanale mais il a fonctionné parfaitement pendant toute la durée de la couverture.

Bien sûr avant de tester avec des tuiles et pour éviter d’en casser nous avons testé avec quelque chose qui ne craignait rien :

Au final, “la grosse bertha” (c’est le petit nom qu’on lui a donné - oui, parce que c’est pas de l’alu et ça se sent -) nous a coûté environ l’équivalent d’une journée de location de monte-tuile. Même si ce n’est pas aussi pratique qu’un vrai nous avons pu nous en servir pendant toute la durée de la partie “couverture” du chantier et rien que pour ça, ça vaut vraiment le coup.